Ecole de Chicago Naissance de l'écologie urbaine Présentation Y. Grafmeyer et I. Joseph 1979, 1984, 1990 |
Objet d'une urbanisation sans précédent, le Chicago des années vingt constitue un gigantesque "laboratoire social". Fascinés par le comportement de l'homme dans son nouveau milieu urbain, Robert Park, Ernest Burgess, Roderick McKenzie et Louis Wirth jettent les bases d'une "approche écologique de la ville": "La ville comme modèle spatial et comme ordre moral". Groupes sociaux, territoires, ségrégation; mobilité; réseaux de relations, mentalités, sociabilité : pour la première fois, la ville est pensée comme société, comme culture et, finalement, comme état d'esprit. Parler de l'Ecole de Chicago, c'est aussi rappeler ce qu'elle doit au philosophe allemand Georg Simmel qui, dès 1903, esquissait la spécificité d'une personnalité urbaine. Textes traduits et présentés par Yves Grafmeyer et Isaac Joseph.
Or, lorsque Park écrit en 1916 ses "Propositions
de recherche sur le comportement huamain en milieu urbain",
il est loin de renier son passé de journaliste,
puisqu'il affirme que le travail de sociologue auprès de
ces indigènes des grandes villes qui habitent Little
Italy ou Greewich Village est nécessaire, "ne
serait-ce que pour nous permettre de comprendre ce que
nous lisons dans le journal" ; et plus tard, dans
une note autobiographique, il rappellera que le
sociologue a toujours été à ses yeux "une espèce
de super-reporter, comme les gens qui écrivent pour Fortune
; qu'il devrait faire de manière un peu plus précise,
et avec un peu plus de recul que la moyenne, ce que mon
ami Ford appelait la Grande Information. .... |